La prise en charge multidisciplinaire des patients venant pour crise d’épilepsie aux urgences complique l’établissement de protocoles thérapeutiques spécifiques. Si la prescription des benzodiazépines est codifiée dans la prise en charge de l’état de mal épileptique, son usage dans les autres indications est laissé à la discrétion des praticiens en charge du patient. Les pratiques médicales sont de fait variables et le plus souvent une « couverture sous benzodiazépines » est préconisée afin de limiter la récidive de crise jusqu’à la prochaine consultation auprès du neurologue. Cette pratique pose question. Devant un événement épileptique le risque de récidive est-il suffisamment important pour que la prescription d’une telle molécule se justifie ? Les effets secondaires des benzodiazépines sont ils réellement une problématique pour des prescriptions de courte durée ? La balance bénéfices/risques est-elle la même pour tous les patients ? Est-il possible de proposer des recommandations concernant cette prescription : patient cible, type de benzodiazépines, durée de traitement, patient à risque d’effets secondaires… ?Au cours de cette controverse, nous aborderons les éléments en faveur et les éléments contre la prescription d’une benzodiazépine dans le cadre d’un patient pris en charge pour crise d’épilepsie aux urgences.Informations complémentairesAbsence de financement spécifique pour cette communication.