IntroductionLa dégénérescence wallérienne (DW), est définie comme un hypersignal T2 du faisceau cortico-spinal en IRM, après un AVC. Certains auteurs considèrent que sa visualisation est prédictive d’une mauvaise récupération.ObjectifsL’objectif principal de cette étude est d’analyser la corrélation entre la dégénérescence wallérienne et l’évolution du déficit moteur post AVC.MéthodesIl s’agit d’une étude prospective. Sont inclus des patients présentant un déficit moteur, persistant à 5 jours d’un AVC ischémique sylvien, évalué par l’index moteur de Demeurisse. Le suivi est de 12 mois. Une IRM à trois mois recherche l’existence d’une dégénérescence wallérienne. L’exploration électrophysiologique de la voie pyramidale se fait par la réalisation à quinze jours et à trois mois de Potentiels Évoqués Moteurs (PEM). Le bilan est complété par une IRM fonctionnelle.RésultatsLes résultats préliminaires concernent 10 patients. Tous présentent une DW, y compris ceux ayant une bonne récupération motrice. Aucune analyse qualitative du signal ne permet de prédire le niveau des progrès. L’absence de PEM initiaux est un facteur péjoratif pour l’évolution du déficit moteur. L’ensemble des patients gardent un profil d’activation pathologique lors du mouvement de la main parétique en IRM fonctionnelle.DiscussionLes précédentes études, concluant à la valeur péjorative d’une DW, étudient des groupes hétérogènes, en évaluant la récupération motrice par des échelles d’incapacité. Notre groupe est faible mais homogène et nous utilisons une échelle de déficience spécifique. Une DW est visible chez tous les patients. Ce résultat est peut-être en parti lié au progrès de l’imagerie.ConclusionCes résultats encouragent à poursuivre l’étude afin d’augmenter notre groupe. Un effectif suffisant est nécessaire pour rechercher une corrélation entre les caractéristiques de la DW et la récupération motrice.