IntroductionLa BCcogSEP est une batterie française validée basée sur la BRB-N (Rao, 1991), comprenant huit épreuves, sensible dans le dépistage et l’évolution des troubles cognitifs dans la SEP.ObjectifsÉvaluer l’évolution cognitive sur deux ans dans une population de SEP rémittente (RR) débutante (EDSS ≤ 3) et déterminer les effets d’un traitement immunomodulateur.Méthodes63 patients SEP-RR (42 femmes, 21 hommes, âgés de 34,92 ans (± 9,24), ayant une durée d’évolution moyenne de la maladie de 6 ans (± 5,74)) bénéficièrent d’une évaluation cognitive au moyen de la BCcogSEP à l’inclusion (T0) puis à 1 (T1) et 2 ans (T2). Parmi ces patients, 46 recevaient un traitement de fond. L’effet d’apprentissage fut étudié chez les sujets contrôles.RésultatsÀ T0, 39,68 % étaient détériorés. Cette détérioration n’évoluait pas significativement. On observait un déclin à une épreuve d’apprentissage visuo-spatial (10/36), d’attention soutenue (CODE) et aux fluences phonémiques, contrastant avec une amélioration lors d’un apprentissage verbal (SRT) et au PASAT 3 et 2 secondes, sans effet du traitement. On observait un effet d’interaction essentiellement au CODE, avec aggravation de la dégradation chez les patients détériorés dès T0 et une stabilité chez les non-détériorés.DiscussionPlus d’1/3 des patients sont détériorés à T0. On observe une fluctuation cognitive sur deux ans (notamment concernant les capacités d’apprentissage, d’attention soutenue et de vitesse de traitement de l’information), non expliquée par un effet d’apprentissage ou du traitement. Par ailleurs, l’épreuve du CODE semble démontrer une sensibilité en discriminant une évolution différente des patients détériorés ou non à T0.ConclusionL’effet des immunomodulateurs n’est pas significatif dans cette petite population. Cette étude distingue le CODE comme une épreuve qui pourrait être sensible pour discriminer rapidement les patients cognitivement détériorés.