IntroductionLes auto-anticorps anti-neurofilaments (NF) ont été décrits dans plusieurs pathologies neurodégénératives ou inflammatoires dont la Sclérose en Plaques. Leur taux est corrélé à la gravité de la maladie.ObservationsN̊ 81365 : Une patiente de 64 ans aux antécédents de spondylarthrite non ankylosante fut hospitalisée pour un amaigrissement de 10 kg et des troubles digestifs suivis de troubles mnésiques et de troubles de la marche d’aggravation progressive. Il existait un syndrome tétrapyramidal, une paraparésie et des troubles proprioceptifs. L’IRM cérébromédullaire montra une atrophie cortico-sous-corticale et un hypersignal T2 en T8-T9. Une méningite lymphocytaire avec une protéinorrachie à 2,81 g/L, une hypoglycorrachie à 1,86 mmol/L, 78 cellules/mm3et une synthèse intrathécale d’IgG furent objectivées. Le bilan étiologique fut négatif. il n’existait pas d’argument pour une maladie de système ou de Whipple. Une amélioration clinique, biologique et radiologique fut observée sous corticoïdes. Des anticorps, dirigés contre les 3 sous-unités : NFL, NFH et NFM, étaient positifs au 1/1 000edans le sang et le liquide céphalorachidien et diminuèrent sous traitement médical.DiscussionL’association auto-anticorps anti-NF et pathologies inflammatoires ou neurodégénératives a été décrite (Sclérose En Plaques, Sclérose Latérale Amyotrophique, diabète…). La présence des anti-NF, en particulier les anti-NFL, est en rapport avec une souffrance axonale et una activation de l’immunité humorale. leur qauntité est corrélée à la gravité de la maladie et à la durée d’évolution.ConclusionSi les auto-anticorps anti-NF n’ont pas de valeur diagnostique étiologique, ils peuvent constituer, surtout à un titre élevé dans le LCR un outil important pour évaluer la gravité de la maladie et l’efficacité thérapeutique.