IntroductionPour l’étude du métabolisme des neurofilaments, une lignée de souris transgéniques (NFHGFP), exprimant une protéine de fusion entre la sous-unité NFH et une protéine fluorescente (GFP) a été créée (Letournelet al., 2006).ObjectifsL’étude veut démontrer que l’expression de la protéine modifiée n’altère pas les vitesses de conduction nerveuse (VCN) et que la queue peut être utilisée pour une telle étude.MéthodesNous avons enregistré les VCN motrice des nerfs sciatiques des souris NFHGFP (n = 15) et de souris contrôles (n = 13), âgées de 3 à 4 mois. Dans le même temps ont été mesurées les vitesses de conduction motrice sur la queue en adaptant une technique décrite chez le rat. Un bloc de conduction a ensuite été créé par écrasement (« crush ») de la queue et du nerf sciatique, avec suivi de son évolution clinique et électrophysiologique.RésultatsAucune différence significative des VCN n’a été constatée entre les souris NFHGFP et contrôles au niveau du nerf sciatique (40 m/s SEM ± 0,78 ; 42,7 m/s SEM ± 1,07) ou de la queue (30,6 m/s SEM ± 0,64 ; 32 m/s SEM ± 0,46). De plus le rapport entre vitesse de conduction sur la queue et sur le nerf sciatique est resté stable (0,76). Finalement l’aspect du bloc de conduction était comparable entre les deux groupes.DiscussionCette étude montre que les VCN des souris NFHGFP et contrôles, et leur évolution lors de la régénération nerveuse, sont similaires. Ces résultats montrent l’absence d’anomalie fonctionnelle des nerfs en accord avec l’absence d’anomalie morphologique déjà rapportée. Les résultats obtenus par la méthode de mesure des vitesses de conduction sur la queue des souris apparaissent plus reproductibles que ceux obtenus sur le nerf sciatique.ConclusionLes souris NFHGFP peuvent être utilisées pour l’étude des Neurofilaments lors de la régénération axonale. L’analyse des VCN sur la queue donne des résultats plus fiables que sur le nerf sciatique.