IntroductionL’hyperventilation provoquait des attaques récidivantes avec oscillopsies et nystagmus chez un patient atteint d’un neurinome du nerf vestibulaire. Le nystagmus a été traité avec succès à l’oxcarbacepine.ObservationsUn homme âgé de 67 ans souffrait d’attaques récidivantes de vertiges rotatoires durant une période de six mois. L’activité corporelle ou le stress provoquaient les attaques. Les symptômes cessaient lorsque le patient suspendait son activité pour quelques minutes.L’IRM cérébrale démontrait une masse dans l’angle pontocérébelleux sans progrès lors d’un contrôle six mois plus tard.L’examen clinique montrait un nystagmus rotatif avec une partie horizontale vers la droite (description vue du patient) après 30 secondes d’hyperventilation et cessant une minute après celle-ci. L’examen neurologique ne démontrait pas d’autre pathologie. Le nystagmus pouvait être enregistré sur vidéo.La stabilité de la tumeur ne nécessitant aucune intervention chirurgicale, nous avons conseillé des contrôles radiologiques réguliers. L’oxcarbacépine a été utilisé pour traiter les symptômes paroxysmaux. Après l’hyperventilation, le nystagmus ne pouvait plus être observé.DiscussionL’hyperventilation peut provoquer un nystagmus vers la lésion du nerf vestibulocochléaire, c’est le seul test pour démasquer une pathologie vestibulaire unilatérale sans tester les propriétés dynamiques du réflexe vestibulo-oculaire. Le nystagmus induit par l’hyperventilation (NIHV) chez un patient peut être un signe clinique indiquant un schwannome du nerf vestibulocochléaire.ConclusionDes antiépileptiques peuvent constituer un traitement symptomatique pour apaiser les symptômes vestibulaires paroxysmaux. C’est le premier cas clinique d’un traitement efficace de NIHV avec oxcarbacépine.