IntroductionLe somnambulisme est une forme de parasomnie qui constitue un diagnostic différentiel avec l’épilepsie du fait de leurs similarités cliniques. Une prédisposition génétique et des formes familiales sont décrites.ObjectifsLe but de notre travail est d’insister sur l’importance d’identifier des parasomnies devant des manifestations paroxystiques au cours du sommeil, et de savoir les distinguer cliniquement des crises épileptiques.MéthodesUne enquête familiale était réalisée auprès de cas index consultant pour somnambulisme. L’interrogatoire avait identifié des cas similaires et un arbre généalogique était établi pour chaque famille. Une étude électroencéphalographie était réalisée chez tous les cas index. L’étude génétique est en cours.RésultatsIl s’agissait de 4 familles de somnambulisme de transmission autosomique dominante. Au minimum 3 cas similaires existaient dans chaque famille. Le somnambulisme était souvent associé à une somniloquie. L’âge de début se situait aux alentours de 3 ans avec une nette diminution des accès vers l’âge de 20 ans. Une épilepsie faite de crises partielles et généralisées de survenue essentiellement nocturnes était trouvée dans 3 familles.DiscussionL’hérédité intervient dans la survenue du somnambulisme. Dans 80 p. 100 des cas, les sujets atteints ont au moins un membre de la famille affecté, et les jumeaux monozygotes sont affectés de façon concordante 6 fois plus souvent que les dizygotes. La transmission est essentiellement autosomique dominante. Aucun locus n’a été identifié pour ce trouble. Son association à une épilepsie est possible.ConclusionLa distinction entre parasomnie et épilepsie est essentielle, leur association chez un même individu est possible. Un mécanisme physiopathologique commun est suggéré. Les formes familiales reflètent une prédisposition génétique.