IntroductionAucune étude n’a prouvé l’efficacité du traitement médical de l’œdème cérébral dans l’AVC. Des données récentes indiquent que le traitement chirurgical peut être envisagé dans les infarctus sylviens malins.ObjectifsÉvaluer, par une enquête prospective, l’utilisation des traitements médicamenteux antioedémateux (TMA) dans les infarctus (IC) et les hématomes cérébraux (HC) et le recours à l’hémicraniectomie dans les infarctus sylviens.MéthodesUn questionnaire comprenant 5 questions à réponse ouverte guidée par des items a été établi et envoyé à 72 centres hospitaliers en juin 2005. Quatre questions permettaient d’identifier les indications et les types de TMA utilisés ainsi que leur posologie, une question déterminait la fréquence de réalisation du traitement chirurgical dans les infarctus sylviens malins. Cinquante-trois questionnaires complétés ont été réadressés : 29 UNV et 24 services de Neurologie Générale (SNG).RésultatsLes TMA étaient prescrits dans 77 p. 100 des centres dans les IC, 66 p. 100 dans les HC. Les TMA utilisés étaient respectivement dans l’IC et l’HC : le mannitol (98 p. 100, 100 p. 100), les corticoïdes (12 p. 100, 26 p. 100), le furosémide (29 p. 100, 26 p. 100), l’acétazolamide (7 p. 100, 3 p. 100). Les UNV étaient les seules à utiliser l’acétazolamide et employaient plus souvent des corticoïdes que les SNG (24 p. 100 vs 17 p. 100). Les diurétiques étaient davantage employés par les SNG que par les UNV (33 p. 100 vs 17 p. 100). Le recours à l’hémicraniectomie était plus répandu en UNV qu’en SNG.DiscussionLes centres ayant participé à notre étude utilisent préférentiellement le mannitol et se conforment ainsi assez bien aux recommandations officielles. Ils n’utilisent toutefois pas exclusivement des agents osmotiques et prescrivent souvent des diurétiques et des corticoïdes.L’hémicraniectomie reste un traitement exceptionnel. Les centres ne réalisant pas ce traitement allèguent souvent des raisons d’ordre organisationnel.ConclusionMalgré l’absence de preuve de leur efficacité, les TMA sont largement prescrits. Les résultats encourageants des récentes études doivent inciter les services à s’organiser pour la réalisation d’hémicraniectomie.