IntroductionL’anhidrose faciale n’est pas un signe habituellement décrit dans les dissections de la carotide interne. Nous en rapportons un cas.ObservationCas n̊ 437144. Un patient de 58 ans, droitier, sans facteur de risque vasculaire, avait présenté brutalement une céphalée hémicrânienne gauche suivie d’un flou visuel gauche. Étaient ensuite apparues une hémiparésie droite et une aphasie motrice, rapidement régressives à son arrivée dans le service d’Urgences médico-chirurgicales. Hormis la persistance de la céphalée hémicrânienne gauche, l’examen neurologique s’était normalisé. Deux jours plus tard étaient notés un discret rétrécissement de la fente palpébrale gauche, une anhidrose faciale gauche et une algie dans le territoire du nerf ophtalmique gauche. L’IRM encéphalique avec séquences de diffusion ne montrait pas d’accident vasculaire cérébral. L’ARM retrouvait une dissection de l’artère carotide interne gauche intrapétreuse avec un aspect de faux anévrisme.DiscussionLe système sympathique cervical postganglionnaire se divise habituellement en deux branches : le plexus carotidien interne destiné aux fibres sympathiques oculaires et aux glandes sudoripares du front, le plexus carotidien externe destiné aux glandes sudoripares faciales. Habituellement, une lésion du plexus carotidien interne n’entraîne donc pas d’anhidrose de l’hémiface ipsilatérale mais un syndrome de Claude-Bernard-Horner.ConclusionDans un contexte d’accident cérébral ischémique, la présence d’une anhidrose faciale associée à des céphalées et des cervicalgies inhabituelles doit faire évoquer le diagnostic de dissection carotidienne interne.