IntroductionBien que plusieurs études aient étudié les troubles respiratoires au stade aigu de l’accident vasculaire cérébral, aucune ne s’est intéressée spécifiquement à l’infarctus lacunaire.ObjectifsDéterminer si à la phase aiguë de l’infarctus lacunaire, il existe des troubles respiratoires au cours du sommeil et s’ils persistent à 3 mois de l’infarctus.MéthodesLes patients avec infarctus lacunaire datant de moins de 3 jours, étaient inclus dans cette étude. Une première polygraphie était réalisée dans les 72 premières heures (M0) suivant la survenue de l’infarctus et la deuxième à 3 mois (M3) de la survenue de l’infarctus. Une mesure de l’indice de masse corporelle (IMC) et du score NIHSS était réalisée à l’admission. Un questionnaire de sommeil (« Epworth Sleepiness Scale ») était rempli par le patient à l’inclusion dans l’étude.RésultatsVingt-sept patients ont eu un enregistrement à M0 et 14 un deuxième enregistrement à M3.En considérant des seuils d’index d’apnée-hypopnée (IAH), de 5, 10, 20 et 30, le pourcentage des patients à M0 était de 77 p. 100, 63 p. 100, 29 p. 100, et 7 p. 100 et à M3 de 64,3 p. 100, 28,6 p. 100, 7,1 p. 100 et 7,1 p. 100 respectivement. La moyenne de l’IAH était significativement inférieure à M3 [moyenne = 7,7 (1,9-34,5)] par rapport à M0 [moyenne = 11,4 (0,5-77,3) (p = 0,009)].DiscussionCes résultats suggèrent que la plupart des anomalies respiratoires trouvées à M0 n’existaient pas avant l’infarctus lacunaire et qu’elles sont probablement secondaires à un mécanisme ou un état « métabolique » particulier survenant lors de l’infarctus lacunaire.ConclusionCette étude montre que les anomalies ventilatoires du sommeil chez les patients qui ont un infarctus lacunaire aigu sont très fréquentes, et qu’elles ont tendance à diminuer en 3 mois.