IntroductionDe plus en plus, les biopsies stéréotaxiques sont pratiquées en chirurgie d’un jour. Nous décrivons les résultats de tous les cas de biopsies stéréotaxiques étalés sur 20 ans et présentons les différences entre le groupe ayant subi une chirurgie d’un jour et le groupe ayant été hospitalisé.Matériel et méthodesÉtude rétrospective des 700 cas opérés pour une biopsie cérébrale par un seul chirurgien entre 1996 et 2017 à l’Hôpital Notre-Dame. Une analyse clinico-radiologique a été réalisée en comparant les cas effectués en chirurgie d’un jour (36 %) et ceux effectués avec hospitalisation postopératoire (64 %).RésultatsLa population étudiée comportait 700 cas d’âge moyen de 59,2 ans. La majorité des tumeurs biopsiées étaient des glioblastomes multiformes (49,1 %) de taille moyenne supérieure à 40 mm (40,7 %) localisés en supratentoriel (97,5 %). Parmi les 8 % des cas effectués en chirurgie d’un jour qui ont nécessité un scan postopératoire immédiat en raison de complications neurologiques, 6 % s’expliquaient par un saignement ou un œdème au niveau du site de la biopsie et 3 % ont conservé ces déficits neurologiques de façon permanente, dont 2 % ont été constatés au réveil de l’anesthésie, alors que ces patients se trouvaient encore à l’hôpital. 1 % ont dû se représenter à l’urgence, dans les 72 heures suivant l’opération, en raison d’un nouveau déficit. Quant aux 64 % des cas ayant été admis pour un séjour intra-hospitalier, le nombre de complications secondaires à l’hospitalisation (et non à la biopsie seule) s’élève à 8,2 % alors que les complications neurologiques transitoires et permanentes sont répertoriées à 7,2 % et 13,5 %, respectivement.ConclusionParmi les dossiers révisés, les biopsies stéréotaxiques conduites en chirurgie d’un jour sont dites sécuritaires chez les patients sélectionnés puisqu’il y a évitement des complications nosocomiales, alors que les complications attribuées à la chirurgie seule sont rares et surviennent, pour la majorité des cas, immédiatement après la biopsie.