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Jeunes enfants en déficit langagier : apport des méthodes projectives à la compréhension de leur évolution comportementale

Auteurs : Béliveau M1, Noël R2, Smolla N3, Martin V4
Affiliations : 1Psychologue et professeure adjointe, Université de Montréal, Département de psychologie, Pavillon Marie-Victorin, Bureau C-367, C.P. 6128, Succ. Centre-Ville, Montréal, QC, Canada, H3C 3J72Psychologue et professeure agrégée, Université du Québec à Montréal, Département de psychologie, Pavillon Adrien Pinard, Bureau SU-2235, C.P. 8888, Succ. Centre-Ville, Montréal, QC, Canada, H3C 3P83Chargée d’enseignement clinique du département de psychiatrie, CIUSSS du Nord-de-l’Ile-de-Montréal, Hôpital Rivière-des-Prairies, Direction de la recherche, 7070, boul. Perras, Montréal, QC, Canada, H1E 1A4
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Date 2018 Octobre, Vol 83, Num 4, pp 517-531Revue : L'Évolution psychiatriqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.evopsy.2017.06.007
Article original
Résumé

ObjectifExplorer les caractéristiques intrapsychiques de jeunes enfants atteints de déficits langagiers afin de mieux comprendre leurs ruptures comportementales.MéthodeDix jeunes patients (4–8 ans) consultant en clinique psychiatrique ont été sélectionnés en fonction de la présence ou non de crises de colère et d’un déficit langagier. Leurs réponses suite à l’administration d’épreuves projectives ont été analysées avec la Grille d’analyse développée par l’école de Lausanne.RésultatsLes profils des enfants se distinguent selon qu’ils présentent ou non des crises de colère. Les enfants en trouble langagier sans rupture comportementale ont une meilleure assise narcissique malgré un sentiment chronique d’incapacité et ont pu développer des capacités de mentalisation et d’autorégulation, soutenues par des processus de pensée plus structurants. Les enfants présentant des crises de colère ont des angoisses plus archaïques (morcellement, angoisse d’abandon) qu’ils souffrent ou non d’un déficit langagier. Le profil langagier ne détermine pas la présence de crises de colère.DiscussionLes résultats permettant de distinguer deux profils du monde interne de ces enfants en fonction de la présence de crises de colère soutiennent le caractère transnosographique du trouble de langage. Les indices de pathologies limites sont seulement observés chez les enfants qui présentent également une rupture comportementale.ConclusionLes méthodes projectives sont utiles pour mieux comprendre la spécificité du déploiement du trouble langagier chez les enfants qui consultent en clinique psychiatrique. Les évaluations et traitements offerts doivent tenir compte à la fois des aspects développementaux, relationnels et affectifs dans une perspective intégrative incluant les parents. Les milieux cliniques doivent être mieux informés de la forte prévalence des déficits langagiers chez les enfants qui y consultent et intégrer cette compréhension aux interventions proposées.

Mot-clés auteurs
Trouble de langage; Dysphasie; Crises de colère; Enfant; Pédopsychiatrie; Méthodes projectives; CAT; Compléments d’histoire de MacArthur; Psychopathologie; Cas cliniques;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Béliveau M, Noël R, Smolla N, Martin V. Jeunes enfants en déficit langagier : apport des méthodes projectives à la compréhension de leur évolution comportementale. L'Évolution psychiatrique. 2018 Oct;83(4):517-531.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/10/2018.


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