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Haut potentiel intellectuel et syndrome d’Asperger : à la rencontre des nouveaux spectres

Auteurs : Romand M1, Weismann-Arcache C2
Affiliations : 1psychologue, doctorante en psychologie, Normandie Université, UNIROUEN, Laboratoire PSY-NCA (EA 4700), UFR des Sciences de l’Homme et de la Société Rue Lavoisier, 76821 Mont-Saint-Aignan, France2psychologue, psychanalyste, maître de conférences universitaire en psychologie, habilitée à diriger des recherches, Normandie Université, UNIROUEN, Laboratoire PSY-NCA (EA 4700), UFR des Sciences de l’Homme et de la Société Rue Lavoisier, 76821 Mont-Saint-Aignan, France
Date 2018 Janvier, Vol 83, Num 1, pp 194-202Revue : L'Évolution psychiatriqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.evopsy.2017.06.001
Revue de la littérature
Résumé

ObjectifsEn tant qu’entité transnosographique, le haut potentiel intellectuel concerne tant le champ du normal que celui du pathologique. Le « spectre du haut potentiel intellectuel » regroupe ainsi différents profils, qui sont souvent dysharmoniques et s’associe notamment au syndrome d’Asperger chez certains sujets. Ce syndrome d’Asperger a lui-même disparu du DSM-5, pour se fondre dans cette nouvelle catégorie des « troubles du spectre autistique ». L’objectif de cet article est ainsi de questionner ces « nouveaux spectres » et ces deux entités, que sont le haut potentiel intellectuel et le syndrome d’Asperger, chez l’enfant.MéthodeUne revue de littérature a permis la mise en perspective clinique et psychopathologique des travaux sur le haut potentiel intellectuel et sur le syndrome d’Asperger, à travers trois axes : le rapport au savoir, le rapport aux autres et le rapport au monde qu’entretiennent ces enfants.RésultatsLeurs rapports au savoir nous questionnent sur la « suffisante perméabilité » de ce savoir et sur la possibilité pour eux d’utiliser leur intelligence au profit de leur insertion relationnelle et sociale. Leurs centres d’intérêt spécifiques, mais aussi les particularités de leur langage rendent parfois difficile la relation aux pairs d’âge et peuvent les amener à se tourner vers les adultes ou à se distancier de la relation. Leur rapport au monde, enfin, est communément marqué par une grande perméabilité sensorielle et émotionnelle susceptible de les fragiliser.DiscussionLe surinvestissement de l’intelligence semble communément être force de pare-excitation, et participe à une forme de repli interne dont on peut questionner la continuité d’avec le repli autistique, la remise en cause du réel et son évitement. Ce surinvestissement viendrait suppléer les fonctions du Moi et permettrait à l’enfant de maintenir le lien à l’autre, à la réalité, au monde.ConclusionCe travail de littérature nous amène à nous interroger quant à un continuum transnosographique entre ces deux entités et nous invite à poursuivre nos recherches cliniques dans le but de mieux identifier les similitudes et les disparités qui existent chez ces enfants et les processus psychiques qui les sous-tendent.

Mot-clés auteurs
Haut potentiel intellectuel; Syndrome d’Asperger; Troubles du spectre autistique; Enfant; Intelligence; Savoir; Pensée; Revue de la littérature;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Romand M, Weismann-Arcache C. Haut potentiel intellectuel et syndrome d’Asperger : à la rencontre des nouveaux spectres. L'Évolution psychiatrique. 2018 Jan;83(1):194-202.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/02/2019.


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