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Je-ne-sais-quoi

Auteurs : Chartier Didier ADate 2015 Avril, Vol 80, Num 2, pp 400-423Revue : L'Évolution psychiatriqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.evopsy.2014.08.002
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Résumé

Après une introduction qui rappellera la question du sentiment d’incomplétude posée par Pierre Janet telle du moins qu’elle va se développer dans la psychopathologie contemporaine, nous verrons quelles analogies elle suscitera et comment elle débouchera sur la Sérendipité.Quis : (qui)Nous partirons d’une vignette clinique : une phrase entendue dans une séance analytique qui apportait un « je ne sais » qui pouvait augurer d’une fermeture ou d’une ouverture de pensée. Cette expression négative pouvait soit s’enfermer dans sa négativité soit se positiver. La clinique offre ici le modèle d’un phénomène d’auto-observation.Quid : (quoi)Le « je ne sais » introduit la question du « Je-ne-sais-quoi », qui est donc d’abord le fruit d’une observation et qui s’est transformée en concept, au travers de processus analogiques qu’il faudra repérer en se défiant des glissements de sens.Ubi : (où)Le Je-ne-sais-quoi est donc un concept ancien qui a eu une grande importance dans la pensée du dix-septième siècle. On le voit dans de nombreux écrits, il se déploie dans des sphères très différentes de la littérature, de la poésie, de la philosophie, de la théologie. Comme expérience humaine, il donnera sans doute lieu à la formulation progressive du concept d’inconscient ; mais c’est au sein d’autres modes de pensée qu’il cheminera aussi.Quibus auxiliis : (avec quels moyens)Aujourd’hui il nous aidera à réfléchir sur certaines données de la conscience et à interroger ce que l’on pourrait appeler de nouvelles sensorialités. Par analogie avec certains phénomènes exceptionnels, on cherchera à étudier des modes de communication comme la télépathie, le transfert de pensée ou la communication entre inconscients, tels du moins que l’on peut les observer au travers de l’expérience psychanalytique et qu’avaient sans doute pressentis nos anciens. Leurs témoignages seront étudiés comme des sources et nécessairement aussi comme des anticipations de nos positions actuelles. Cela nous amènera à explorer les domaines des relations préverbales et particulièrement la relation symbiotique en explorant la notion d’espace relationnel.Cur : (pourquoi)Je-ne-sais-quoi est une interrogation de l’homme sur lui-même, il se la pose dans le contexte d’une relation au monde, à l’autre. C’est pourquoi il nous a paru avantageux de la reprendre et de l’insérer dans l’objet de notre travail, la psychopathologie.Quomodo : (comment)Notre démarche, puisqu’elle s’appuie sur une expérience et une conceptualisation si importantes à l’époque baroque, tâcher...

Mot-clés auteurs
Je-ne-sais-quoi; Sérendipité; Sensorialité; Télépathie; Relation entre inconscients; Atmosphère; Psychopathologie; Cas clinique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Chartier D. Je-ne-sais-quoi. L'Évolution psychiatrique. 2015 Avr;80(2):400-423.
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Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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