Se connecter
Rechercher

« Secondes personnes ». Une anthropologie de la relation 1 1 Ce texte a été présenté de façon encore embryonnaire en anglais à Prague en juillet 2003 lors du Congrès Towards a Science of Consciousness 2003 ; il a fait l'objet d'un exposé en français le 6 novembre 2003 au Congrès de psychiatrie et de sciences de la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette (Paris), puis à l'Université de Genève, Département de Philosophie, dans le cadre du Séminaire de recherche dirigé par R. de Monticelli : La personne : philosophie, épistémologie, éthique (8–9 juin 2004).

Auteurs : Depraz N, Mauriac F1
Affiliations : 1Coordonnateur de la CUMP 78, SAMU 78, Centre hospitalier de Versailles A.-Mignot, 78 Le Chesnay
Date 2006, Vol 71, Num 4, pp 667-683Revue : L'Évolution psychiatriqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.evopsy.2006.09.005
Article original
Résumé

L'article se donne pour objectif de mettre au premier plan le rôle et le statut des « secondes personnes » dans le cadre d'une éthique relationnelle où la personne-en-relation prime sur l'individu entendu comme sujet isolé. En prenant comme fil conducteur le travail psychiatrique de l'Équipe Rapide d'Intervention de Crise (ERIC), nous cherchons à faire apparaître l'anthropologie de la relation qui sous-tend l'éthique pratique à l'œuvre dans l'intervention d'urgence psychiatrique de ce service. Une telle anthropologie révèle un changement d'épistémologie qui passe par la prise en considération de la méthode de la phénoménologie,l'épochè,laquelle correspond à une modification radicale d'attitude et de regard sur le sujet : de l'individu à la personne, on passe de la solitude à la relation. Néanmoins, celle-ci demande à être appréhendée non pas seulement sur un mode immanent c'est-à-dire transversal (avec une tendance à l'anonymat) mais comme une dynamique d'autotranscendance, que seule révèle la personne dans toute son amplitude, à savoir comme lieu irréductible de la relation. D'où la nécessité, pour avérer la pertinence épistémologique d'une telle phénoménologie pratique, de mobiliser pour commencer la méthodologie émergentiste, enactive et neurophénoménologique des sciences cognitives, qui met au premier plan la relation cogénérative entre la première, la deuxième et la troisième personne. C'est sur la base d'une telle prise en compte radicale de la seconde personne, à titre de validation intersubjective de l'objectivité en neurosciences cognitives, que l'on pourra faire apparaître le lieu irréductible de l'éthique phénoménologique de la relation qui constitue la spécificité épistémologique de la post-psychiatrie d'ERIC.

Mot-clés auteurs
Relation; Phénoménologie; Anthropologie; Seconde personne; Intersubjectivité; Épochè;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Depraz N, Mauriac F. « Secondes personnes ». Une anthropologie de la relation 1 1 Ce texte a été présenté de façon encore embryonnaire en anglais à Prague en juillet 2003 lors du Congrès Towards a Science of Consciousness 2003 ; il a fait l'objet d'un exposé en français le 6 novembre 2003 au Congrès de psychiatrie et de sciences de la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette (Paris), puis à l'Université de Genève, Département de Philosophie, dans le cadre du Séminaire de recherche dirigé par R. de Monticelli : La personne : philosophie, épistémologie, éthique (8–9 juin 2004). L'Évolution psychiatrique. 2006;71(4):667-683.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.