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Vers une meilleure compréhension de la fatigue dans la schizophrénie

Auteurs : Mulin E1, Augustin A2, Gruet M2
Affiliations : 1Clinique Korian-le-Val-du-Fenouillet, rue du Cinsault, 83260 La-Crau, France2Laboratoire IAPS, Université de Toulon, France
Date 2023 Avril, Vol 49, Num 2, pp 205-208Revue : L'EncéphaleDOI : 10.1016/j.encep.2022.06.005
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Résumé

Fréquente et invalidante chez les personnes souffrant de schizophrénie, la fatigue reste, cependant, peu explorée dans cette pathologie. Le manque de connaissances et de données dans la littérature concernant ce symptôme complexe en limite l’évaluation clinique et la prise en considération dans les approches thérapeutiques. L’objectif de ce débat d’idées est de discuter les mécanismes et origines physiopathologiques de la fatigue dans la schizophrénie (en distinguant notamment les concepts de fatigue primaire et secondaire), d’en identifier les implications cliniques et fonctionnelles et d’explorer des traitements potentiels. Les travaux antérieurs dans la schizophrénie étudient principalement la fatigue en tant que Trait, par des auto-questionnaires, mais cette approche observationnelle ne permet pas d’évaluer ce symptôme dans des conditions de vie réelle au cours desquelles des hauts niveaux de fatigue peuvent survenir et varier rapidement. Nous proposons de considérer la fatigue – État apparaissant par exemple après une période d’activité cognitive prolongée (i.e. la fatigue mentale). Explorer les liens entre fatigue et symptômes négatifs dans la schizophrénie apparaît, de fait, pertinent. La variable « fatigue » pourrait, ainsi, contribuer à une meilleure compréhension de ces symptômes par le biais de travaux étudiant l’effet de la fatigue aiguë sur l’intention d’effort et les comportements. L’approche multidimensionnelle des aspects de la fatigue dans la schizophrénie permettra de proposer de nouvelles voies thérapeutiques pharmacologiques et non-pharmacologiques. Des interventions ciblant les composantes cognitives et celles relatives à la performance de la fatigue, à travers des protocoles en double tâche (exercice aérobie / entraînement cognitif), pourraient alors offrir d’intéressantes perspectives pour diminuer la fatigue dans la schizophrénie et en limiter le retentissement fonctionnel négatif.

Mot-clés auteurs
schizophrénie; fatigue; fatigue mentale; inflammation; inactivité physique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Mulin E, Augustin A, Gruet M. Vers une meilleure compréhension de la fatigue dans la schizophrénie. Encephale. 2023 Avr;49(2):205-208.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 04/04/2023.


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