ObjectifsQuatorze à 30 % de joueurs d’argent pathologiques s’engagent dans des actes illégaux pour financer la pratique du jeu. Cette situation clinique pourrait être expliquée par un diagnostic de personnalité antisociale comorbide, des dettes ou une mauvaise situation financière, une addiction comorbide ou par la sévérité des conduites de jeu. Ce travail porte sur la responsabilité pénale des joueurs d’argent problématiques (définition englobant les joueurs pathologiques ainsi que les formes infracliniques et intermédiaires).MéthodsPour ce faire, nous discuterons cette question à travers différents cas de figure auxquels nous pourrions être confrontés en expertise de responsabilité. Nous aborderons les cas de : 1) jeu problématique isolé ; 2) jeu problématique comorbide d’un trouble de la personnalité antisociale ; 3) jeu problématique comorbide d’un épisode maniaque ; 4) jeu problématique comorbide d’une addiction ; et 5) jeu problématique associé à des traitements agonistes dopaminergiques.RésultatsCertaines dimensions, comme l’intensité ducraving, la dimension compulsive de l’acte, la sévérité des conduites de jeu et le contrôle volitionnel, peuvent faire discuter une atténuation de la responsabilité pénale.