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Vitamine D et santé osseuse

Auteurs : Coxam V1, Davicco M1, Wittrant Y1
Affiliations : 1Équipe alimentation, squelette et métabolismes, 63122 Saint-Genès-Champanelle, France
Date 2014 Décembre 21, Vol 49, Num 6, pp 260-266Revue : Cahiers de Nutrition et de DiététiqueDOI : 10.1016/j.cnd.2014.07.007
Physiopathologie
Résumé

Le calcium est l’élément déterminant de la qualité du squelette parce qu’il lui confère ses propriétés de rigidité. Ainsi, en raison de l’enjeu majeur de santé publique représenté par les atteintes de l’appareil locomoteur chez les seniors, l’optimisation du statut calcique doit donc être assurée par la couverture des besoins définis par les apports nutritionnels conseillés, mais aussi par une potentialisation de sa biodisponibilité. Par conséquent, toute stratégie capable de favoriser l’absorption calcique doit être considérée. C’est pourquoi, la consommation alimentaire de calcium, ainsi que toute calcithérapie, doit être associée à la vitamine D qui, sous sa forme di-hydroxylée, intervient dans le mécanisme de transport actif du minéral à travers la paroi entérocytaire. Ce concept bénéficie d’un consensus et est solidement établi. D’autre part, des études récentes indiquent que la 25(OH)D pourrait directement moduler les cellules osseuses qui possèdent, non seulement des récepteurs spécifiques (VDR), mais aussi la 1alpha-hydroxylase nécessaire à la transformation de la molécule en son métabolite actif. En ce qui concerne la démonstration des effets osseux de la vitamine D, il est évident que l’hyperparathyroïdisme secondaire qui se développe lors d’une déficience du statut en vitaminique D est extrêmement délétère puisque qu’elle engendre une accélération de la résorption. C’est la raison pour laquelle, en situation de carence, une supplémentation peut améliorer le remodelage et la masse osseuse. Toutefois, l’effet reste faible. En revanche, les scientifiques s’accordent à considérer qu’une supplémentation associant calcium et vitamine D peut réduire le risque de fracture, l’intensité dépendant notamment du seuil initial de consommation, de la dose prescrite et bien sûr de l’observance du traitement. Plusieurs méta-analyses ont pu confirmer ces travaux initiaux. Cette apparente disparité entre la masse osseuse et le risque fracturaire pourrait s’expliquer par le cumul des effets de la vitamine sur le squelette avec l’impact exercé sur des cibles extra-osseuses comme, par exemple, le muscle, puisque le risque de chute diminue lors d’une prise en charge vitaminique. En outre, selon des données récentes, la vitamine D pourrait également réduire la masse adipeuse et l’insulino-résistance qui sont aussi des facteurs de risque pour la santé osseuse. En résumé, même si tous les mécanismes cellulaires et moléculaires ne sont pas totalement élucidés, le bénéfice d’une supplémentation en vitamine D est réel chez la personne carencée (en particulier le sujet âgé). Il est donc évident qu’il faut être vigilant au respect des recommandations. De plus, une correction des déficiences éventuelles devrait précéder ou accompagner toute thérapeutique en matière de pathologies osseuses.

Mot-clés auteurs
Vitamine D; Santé osseuse; Risque de chute; Risque de fracture;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Citer cet article
Coxam V, Davicco M, Wittrant Y. Vitamine D et santé osseuse. Cahiers de Nutrition et de Diététique. 2014 Déc 21;49(6):260-266.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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