Le parallélisme entre l’évolution de la contribution des boissons caloriques sucrées (BCS) aux apports énergétiques totaux et de la pandémie d’obésité au cours des dernières décennies a fait suggérer l’existence d’une relation de cause à effet entre ces deux réalités. En effet, de nombreuses études épidémiologiques transversales ou longitudinales et quelques études d’intervention sont en faveur d’une masse corporelle ou d’une adiposité accrue chez les grands consommateurs de BCS. Contesté par certains auteurs, ce supplément pondéral imputable à la consommation de BCS semble cependant bien réel, mais d’amplitude modeste. Les divers mécanismes physiopathologiques proposés pour l’expliquer sont présentés. Aucun ne semblant être en mesure de totalement expliquer le phénomène, nous proposons, en conclusion, une interprétation physiologique à la lumière des mécanismes cybernétiques régissant la régulation de la masse corporelle.