Une relation clinique existe entre déshydratation sévère et atteinte cognitive. La recherche d’une association entre déshydratation modérée et performance cognitive fait suite à la recherche par les physiologistes militaires des conditions d’optimisation des capacités physiques et intellectuelles des soldats en situations hostiles. Ce travail est une analyse systématique de la littérature à la recherche d’une association entre déshydratation et fonctions cognitives. Les observations initiales des militaires suggérant que dans des conditions de déshydratation rapide et sévère, il y aurait des altérations de la mémoire et des fonctions cognitives dépendantes de la vision, ne sont pas reproduites par tous les auteurs. Certaines études écartent le rôle de la déshydratation dans les altérations cognitives observées, alors que d’autres encore ne réussissent pas à montrer qu’une compensation des pertes hydriques empêche la sémiologie. Il semble qu’une augmentation de la consommation d’eau chez les enfants améliore certaines capacités cognitives. Cependant, ces études sont peu nombreuses et portent sur un petit nombre d’enfants. Chez les adultes autour de 60 ans, les arguments sont peu solides pour penser qu’il y a une relation entre déshydratation modérée et performances cognitives. Les données chez les personnes fragiles ou à déficit cognitif font défaut.Les faiblesses méthodologiques dans ces publications font qu’il est actuellement incertain de conclure en faveur ou en défaveur du rôle de la déshydratation modérée sur les fonctions cognitives.