Une des conséquences majeures du « vieillissement métabolique » est la réduction de la masse maigre qui correspond à une perte de protéines, surtout au niveau musculaire encore appelée sarcopénie. Ces altérations entraînent une diminution de la force musculaire conduisant à un abandon progressif des activités de la vie quotidienne etin fineà une surmorbidité ayant un coût social encore fortement négligé, d'où la nécessité de mieux définir cette entité clinique en termes de risque. De l'équilibre entre les processus de synthèse et de dégradation protéique dépend l'évolution de la masse protéique mais ces changements sont difficiles à mettre en évidence à jeun chez le sujet âgé. Cependant, le vieillissement provoque une réduction progressive de la capacité de réponse à la prise alimentaire. Ainsi, il a été rapporté chez la personne âgée une moindre stimulation de la synthèse protéique aboutissant à terme à une perte journalière de protéines du fait d'une compensation incomplète par l'anabolisme postprandial de la mobilisation des protéines corporelles durant la période post-absorptive. La diminution de l'activité physique est également un événement à considérer alors que chez la personne âgée le potentiel anabolique induit par la contraction musculaire existe encore et peut être utilisé pour conserver une masse maigre suffisante. Sur la base de ces observations, de nouvelles stratégies permettant d'améliorer la disponibilité postprandiale en acides aminés peuvent être employées et pourraient combiner aux facteurs nutritionnels, l'exercice physique et/ou des traitements hormonaux.