La demande d’un retour dans le pays d’origine des patients en situation palliative n’est pas exceptionnelle et cause de nombreuses difficultés aux soignants. Cet article propose une revue narrative de la littérature visant à examiner les difficultés pratiques face à ces demandes et d’identifier les moyens de les surmonter. Le retour dans le pays d’origine nécessite une évaluation médicale portant à la fois sur les conditions du voyage et sur la coordination avec les équipes qui prendront le relais auprès du patient. Le transport des patients est le plus souvent possible mais nécessite des mesures préventives et thérapeutiques. L’organisation du retour peut nécessiter une collaboration entre le service social, les familles, les associations ou encore les représentations diplomatiques afin de réaliser les démarches administratives ou de financer le projet de retour. Cette prise en charge nécessite pour les patients concernés par la barrière de la langue de recourir à un interprétariat professionnel. Le retour dans le pays d’origine pour les patients en situation palliative nécessite une anticipation suffisante pour se dérouler dans les meilleures conditions. L’intégration précoce des soins palliatifs et l’anticipation de l’arrêt des traitements spécifiques et de la fin de vie sont des moyens d’aborder ces questions.