Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez la femme et le premier en cause de mortalité par cancer en France. Parmi les différents sous-types de cancer du sein, la forme prédominante est celle caractérisée par des récepteurs hormonaux positifs (plus de 70 % des cancers du sein). L’hormonothérapie joue ainsi un rôle primordial dans la stratégie de prise en charge de ces cancers en situation adjuvante et métastatique. Les deux types d’hormonothérapie adjuvante utilisés sont les modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes et les anti-aromatases. Le fulvestrant, anti-œstrogène, est utilisé seul ou en association avec d’autres molécules en situation métastatique. Les bouffées de chaleur sont un des symptômes les plus fréquemment rapportés par les patientes sous hormonothérapie. Le traitement hormonal substitutif, actuellement le plus efficace contre les bouffées de chaleur, est contre-indiqué chez les patientes ayant un antécédent personnel de cancer du sein. Diverses classes thérapeutiques de médicaments ont été testées dans cette indication, mais sans franche efficacité dans les études menées jusqu’à ce jour, et de plus associées à des effets secondaires non négligeables. La découverte récente de l’implication du système kisspeptine situé au niveau hypothalamique dans le mécanisme de genèse des bouffées de chaleur ouvre la voie à de nouveaux traitements symptomatiques possibles. Les antagonistes du récepteur de la neurokinine 3 ont donné des résultats préliminaires encourageants chez les patientes ménopausées indemnes de cancer, et pourraient être envisagés chez les patientes sous hormonothérapie pour un cancer du sein. Des études complémentaires de plus grande envergure sont nécessaires afin de confirmer ces premiers résultats.