Le cancer bronchique représente 10 % de l’ensemble des cancers en termes d’incidence, mais 20 % en termes de mortalité. Les ressources thérapeutiques sont limitées, notamment chez les patients dont les tumeurs ne présentent pas de mutation oncogénique identifiée et la survie médiane est inférieure à 2 ans. L’arrivée de l’immunothérapie est donc un espoir réel pour améliorer durablement la survie des patients atteints d’un cancer bronchique. Le nivolumab est le premier anticorps anti-PD-1 à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en juin 2015. Initialement indiqué dans le traitement du mélanome, l’AMM a été accordée le 27 juillet 2015 au traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de type épidermoïde. Disponible en France sous autorisation temporaire d’utilisation (ATU) de cohorte depuis mai 2015, le nivolumab a déjà entraîné d’importants changements de pratique. Cette revue propose de discuter son positionnement dans le cancer bronchique, à la lumière des données d’efficacité et de son profil de tolérance.