Plus des deux tiers des suicides surviennent au cours d'un épisode dépressif caractérisé. Les mesures de prévention du passage à l'acte et les options thérapeutiques pour gérer la crise suicidaire sont limitées. Les dimensions impulsifs-agressifs sont des facteurs de vulnérabilité associés au suicide chez les patients souffrant d’un épisode dépressif caractérisé : cela peut être une dimension impliquée chez l’animal. Les modèles de rongeurs impulsifs et agressifs peuvent aider à analyser, au moins en partie, la neurobiologie du suicide et les effets bénéfiques des traitements. La kétamine, un antagoniste glutamatergique, en améliorant rapidement les symptômes des épisodes dépressifs, favoriserait la diminution des idées suicidaires à court terme. Les modèles animaux partagent avec l’Homme des endophénotypes impulsifs et agressifs modulés par le système sérotoninergique (récepteur 5-HTB, enzyme MAO-A), la neuro-inflammation ou l’axe Hypothalamo-hypophyso-surrénalien et le stress. Les effets bénéfiques de la kétamine sur ces endophénotypes restent à démontrer.