IntroductionL’informatisation de la prescription se développe en France. Elle contribue à réduire certaines erreurs médicamenteuses, mais les preuves d’un effet bénéfique sur les résultats cliniques restent limitées. Elle engendre aussi de nouveaux types d’erreurs. L’objectif de ce travail était de rechercher les données françaises relatives à la nature et à la fréquence des opportunités d’erreurs médicamenteuses générées par l’outil informatique et ayant conduit le pharmacien à intervenir auprès des prescripteurs.Matériels et méthodesNous avons effectué une recherche sur PubMed et CAT-INIST complétée par une recherche manuelle.RésultatsDix publications, 11 abstracts et trois communications personnelles ont été étudiés. Dans le cadre de l’analyse des prescriptions informatisées, le taux d’interventions pharmaceutiques dues à l’informatique varie de 5,9 à 35 % selon les études. Les redondances de prescriptions, les erreurs d’unité, l’emploi du texte libre, les problèmes de paramétrage ainsi que l’ergonomie déficiente des logiciels sont à l’origine de nombreuses interventions pharmaceutiques. Certaines erreurs générées par l’outil informatique peuvent avoir des conséquences potentielles sévères.DiscussionLes interventions pharmaceutiques dues à l’informatique sont fréquentes. On ne sait pas si les variations des pourcentages d’interventions sont dues aux logiciels employés ou aux conditions de réalisation des études. L’informatisation implique que les pharmaciens acquièrent de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences afin de prévenir les erreurs de prescription générées par l’outil informatique.ConclusionIl est urgent de réaliser des travaux destinés à identifier les outils les plus sûrs et à écarter les plus dangereux.