IntroductionLa Justice restaurative (JR) s’implante désormais officiellement en France. Depuis les conférences de consensus, une loi et une circulaire indiquent son cadre d’action légale. La JR a pour objectif de permettre aux auteurs et victimes d’infraction d’exprimer leurs besoins concernant les répercussions de l’infraction. L’expression peut se réaliser à différentes étapes de la procédure pénale et sous différents moyens. Ainsi les sujets sont, et doivent, demeurer libres de leur participation au processus.ObjectifToutefois le cadre d’intervention n’est pas neutre. D’un côté, l’auteur d’infraction, pris dans le cadre d’un champ normatif et un accompagnement généralement sous contrainte. D’un autre côté, la victime, dont les champs thérapeutique et judiciaire connaissent toute la difficulté de la mobilisation. Aussi, cet article a pour but de questionner les ressemblances et dissemblances possibles entre la JR et le modèle de l’Entretien Motivationnel (EM), modèle établi pour accompagner les personnes dans ces cadres de contraintes psychique et environnementale.MéthodeLa réflexion se propose sur base d’une revue de littérature en trois hypothèses : les liens et distances entre la JR et l’EM à partir de leur « objet », de leur « moyen » et de leur « objectif ».Résultats et discussionNous envisageons la proposition que les deux modèles auraient intérêt à se compléter l’un l’autre dès lors qu’ils interviennent auprès du même public et des mêmes besoins manifestés.