ObjectifÉvaluer l’ampleur du syndrome d’épuisement professionnel chez les internes et résidents dans les établissements sanitaires du gouvernorat de Sousse en Tunisie et repérer les éventuels facteurs favorisants.MéthodesCette étude s’est basée sur un questionnaire accompagné de deux échelles spécifiques duburn-out(Maslach) et des troubles de sommeil (Epworth). Elle a concerné tous les internes et les résidents effectuant un stage dans les établissements sanitaires du gouvernorat de Sousse.RésultatsNotre étude a concerné 342 internes et résidents avec un taux de réponse de 52,7 %. L’analyse de l’échelle de Maslach a révélé que 98 jeunes médecins étaient concernés par leburn-out. La prévalence de ce syndrome dans cette population était de 28,7 % (IC 95 % = [0–6, 6–24, 24–33]). La moitié de la population semblent avoir des troubles de sommeil et 29 % souffrent d’insomnie. Les principaux facteurs de risque duburn-outobjectivés par les internes et les résidents sont la charge de travail élevée, les conditions de travail déplorables, l’insécurité, l’absence d’encadrement et de communication avec les supérieurs hiérarchiques, l’absence de repos compensateur en post-garde et le temps insuffisant consacré aux loisirs. Quant aux conséquences, notre étude suggère également que cet épuisement professionnel est à l’origine des erreurs médicales commises par notre population de jeunes médecins.ConclusionLeburn-outest bien une réalité dans nos hôpitaux, particulièrement chez les jeunes médecins, ayant des conséquences potentiellement nuisibles pour l’individu lui-même et pour le patient. Ainsi une prévention, basée sur une prise en charge tant personnelle que sur les conditions de travail, s’impose afin de garantir l’équilibre socioprofessionnel des jeunes médecins.