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Vulnérabilités psychiques chez les étudiants : à propos de deux enquêtes en santé mentale à l’université Lyon 1

Auteurs : Estingoy P, Fort E1, Normand J1, Lerond J2, D’Amato T3
Affiliations : 1UMRESTTE, université Claude-Bernard–Lyon 1, 8, avenue Rockfeller, 69373 Lyon cedex 08, France2Centre psychothérapique de Nancy, 1, rue du Docteur-Archambault, BP 11010,, 54521 Laxou cedex, France3EA 4615, université Lyon 1, centre hospitalier le Vinatier, 95, boulevard Philippe-Pinel, 69677 Bron, France
Date 2013 Juillet, Vol 171, Num 6, pp 392-398Revue : Annales médico-psychologiquesDOI : 10.1016/j.amp.2013.04.014
Communication
Résumé

Dans notre société qui ne souffre aucune contrainte temporelle, jeunesse et performance sont à l’honneur, tandis que pèse la menace d’un avenir mondial incertain. Face à cette situation, les jeunes adultes se trouvent soumis à des pressions multiples et contradictoires. Aux injonctions d’autonomisation, de performances professionnelles et d’accomplissement personnel s’opposent les prévisions de récession et d’absence de perspective, largement véhiculées par les médias. Or, de tout temps, les jeunes adultes sont la cible préférentielle des risques d’émergences psychopathologiques pour les maladies les plus graves comme la dépression et la schizophrénie. Afin de répondre à notre mission de médecine préventive universitaire, nous avons souhaité mieux évaluer les risques en santé mentale dans la population étudiante. Notre première enquête (2009) étudie la prévalence du risque de dépression (inventaire abrégé de dépression de BECK) et de schizophrénie (échelle adaptée de Mc Glashan pour les symptômes prodromaux ou Scale Of Prodromal Symptoms). Les résultats montrent un risque de 5,7 % de dépression pathologique (n = 2728) et 5,2 % de prodromes schizophréniques (n = 2351). Notre deuxième enquête (2011) élargit la recherche à de nouvelles dimensions (échelle d’estime de soi de Rosenberg, dépistage TDAH) avec renseignements sur le profil étudiant. Sa méthode d’exploitation permet aussi de croiser les échelles (n = 1899). Les résultats montrent une inflation des étudiants vulnérables à 7,4 % pour les dépressions sévères et à 8,3 % pour les prodromes schizophréniques. De plus, 10 % de jeunes déclarent avoir eu des pensées ou projets suicidaires tandis que les scores de très faible estime de soi concernent près de un étudiant sur cinq, notamment les plus jeunes. Ces résultats confirment la nécessité d’une politique de prévention et des actions sont déjà envisagées sur le terrain.

Mot-clés auteurs
Estime de soi; Dépression; Population étudiante; Santé mentale; Schizophrénie; TDAH;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
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Citer cet article
Estingoy P, Fort E, Normand J, Lerond J, D’Amato T. Vulnérabilités psychiques chez les étudiants : à propos de deux enquêtes en santé mentale à l’université Lyon 1. Ann Med Psychol (Paris). 2013 Jui;171(6):392-398.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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