L’objectif de cette étude est de vérifier la validité interne de la version française du questionnaire d’impulsivité d’Eysenck (I7), traduite par Dupontet al., sur un échantillon d’étudiants suisses (n = 220). Dans leur questionnaire, Eysenck et Eysenck proposent trois échelles : les deux premières évaluant deux composantes distinctes de l’impulsivité (l’Impulsivitécaractérisant les individus qui agissent sans penser, sans être conscients des risques associés à leurs actions, et laRecherche d’aventurecaractérisant les individus qui agissent en étant conscients, et en tenant compte des risques associés à leurs actions), et la troisième servant de « distracteur » (l’Empathiecaractérisant les individus qui ont la faculté de s’identifier à l’autre). La structure à trois facteurs de l’instrument a été confirmée par notre analyse factorielle en composantes principales. La solution factorielle retenue n’explique toutefois qu’une faible proportion de la variance (21.9 %). L’homogénéité interne des échelles, mesurée à l’aide d’alphas de Cronbach, est acceptable pour l’échelle d’Impulsivité(.78) et deRecherche d’aventure(.71), mais elle est, en revanche, faible pour l’échelle d’Empathie(.62). Les échelles de l’I7d’Eysenck entretiennent des corrélations cohérentes avec les cinq grandes dimensions de la personnalité mesurées par le NEO PI-R. L’Impulsivitéest associée négativement à la dimensionConscience(r = - .32), alors que laRecherche d’aventuresest associée positivement à la dimensionExtraversion(r = .33). Le sexe a un impact sur les échellesRecherche d’aventureetEmpathie.Les qualités métrologiques de la version française du questionnaire d’impulsivité d’Eysenck (I7) sont satisfaisantes, mais l’estimation d’autres indices de validité, comme la fidélité test-retest et la validité convergente, devrait être réalisée.