Jean Delay, du côté de l’ombre (1907–1987)
Auteurs : Roubaud L, Etain B, Le Heuzey MFDate 2003, Vol 161, Num 4, pp 323-327Revue : Annales médico-psychologiquesDOI : 10.1016/S0003-4487(03)00082-9À l'approche du cinquantenaire de la chlorpromazine (Largacil®), les noms de Jean Delay et de Pierre Deniker ne cessent bien entendu de resurgir. Mais, pour la plupart des étudiants, ce que nous en savons se limite trop souvent à Delay, Deniker, les inventeurs des neuroleptiques. Les plus avertis d'entre nous savent son rôle dans l'introduction et le développement de l'électroconvulsivothérapie en France. Rares sont ceux qui connaissent aujourd'hui ses travaux sur Les Dérèglements de l'humeur ou Les Dissolutions de la mémoire. Personne ne semble se souvenir qu'il fut un des psychiatres du procès de Nuremberg, pas plus que de sa passion pour la « littérature littéraire jusqu'à devenir, en parallèle d'une carrière médicale exceptionnelle, un écrivain reconnu. Nous essaierons de retracer tant les points les plus saillants que les plus méconnus de la vie et de l'oeuvre d'un des psychiatres les plus fondamentaux pour la psychiatrie moderne.