Introduction et objectifsLe sommeil contribue à la régulation de certaines fonctions métaboliques expliquant son lien avec l’obésité et certaines maladies métaboliques.Le but de notre travail était d’évaluer la qualité du sommeil dans une population d’obèse et d’en déterminer les facteurs associés.Matériels et méthodesIl s’agit d’une étude descriptive incluant 90 obèses. Les données clinicobiologiques et anthropométriques ont été recueillis. La qualité du sommeil a été évaluée par l’index de qualité du sommeil de Pittsburg (PSQI), composé de 7 domaines. La qualité de sommeil est considérée comme altérée si le score PSQI > 5.RésultatsL’âge moyen était 46,66 ans ± 14,24 avec une prédominance féminine (88,9 %). L’IMC moyen était de 39,73 kg/m² ± 8,68. L’obésité était classée grade 1, 2 et 3 dans respectivement 22,7 %, 34,1 % et 43,2 % des patients. Le score PSQI moyen était de 6,67 ± 3,31. Un score PSQI > 5 a été notée chez 77,9 % des patients.Le sexe féminin (92,5 % vs 7,5 % ;p = 0,04), un âge plus élevé (49,03 ans ± 8,12 vs 39,73 ans ± 11,09 ;p = 0,02), un IMC plus élevé (40,3 ± 8,12 vs 35,68 ± 11,69 ;p = 0,05), la présence d’une HTA (47,2 % vs 13,3 % ;p = 0,01), d’un syndrome métabolique (71,1 % vs 38,5 % ;p = 0,03) et d’un SHAOS (69,6 % vs 41,7 % ;p = 0,05) étaient des facteurs associés à une qualité de sommeil altérée.La qualité subjective du sommeil (domaine 1) était positivement corrélée à l’HbA1c(r = 0,23 ;p = 0,05). La durée du sommeil (domaine 3) était négativement corrélée à la glycémie à jeun (r = −0,27 ;p = 0,03) et au taux de cholestérol total (r = −0,24 ;p = 0,05).Discussion-ConclusionLes troubles du sommeil entraînent une dérégulation du métabolisme glucidique et lipidique. Le dépistage des troubles du sommeil pourrait aider à contrôler ces pathologies.