IntroductionLe jeun n’est pas sans risques chez les diabétiques. Plusieurs recommandations et consensus d’experts ont permis récemment d’établir des propositions pour optimiser la prise en charge du diabète au cours du Ramadan.ObjectifÉvaluer la prévalence des patients diabétiques autorisés à jeûner ramadan selon les recommandations DAR 2021, en comparaison avec les recommandations IDF 2016.Patients et méthodesÉtude prospective descriptive, incluant 269 patients suivis dans le service d’endocrinologie ou vus en consultation pré-Ramadan 2022–2023.RésultatsL’âge moyen était de 47,5 ans, 42,7 % des patients étaient sous insuline, 64 % étaient sous antidiabétiques oraux. Selon les recommandations DAR 2021, le score de risque moyen dans notre série était de 4,3 (1–14). Après évaluation du risque de jeun selon les deux classifications, 61,6 % des patients étaient autorisés à jeûner selon le DAR 2021 contre 27,4 % des patients selon l’IDF 2016. Dans le groupe de patients autorisés à jeûner par le DAR 2021, 26,3 % étaient sous insulinothérapie, 50,3 % sous sulfamides hypoglycémiants. Le taux des complications aiguës chez ce groupe était plus important par rapport au groupe de patients jeûneurs selon l’IDF, et les complications aiguës observées étaient à type d’hypoglycémie légère à modérée chez les patients sous insuline.ConclusionLes dernières recommandations DAR 2021 autorisent une très large population diabétique à pratiquer le jeun du ramadan comparativement à la classification IDF 2016 qui les classe à haut risque. Notre étude a objectivé un taux de complications plus importants chez ces patients.