IntroductionKDM1Aa été identifié comme le gène de prédisposition à l’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales (HMBS) responsable d’un syndrome de Cushing dépendant de l’alimentation (expression illégitime du GIPR).ARMC5 est le gène de prédisposition le plus fréquent dans l’HMBS, muté chez environ 20 % des cas index.ObjectifÉvaluer la prévalence des mutations de KDM1A dans une cohorte de cas index avec HMBS.MéthodesGénotypage constitutionnel de KDM1A par NGS chez 318 cas index de 8 centres (Cochin, Bicêtre, Lille, Lyon, Bordeaux, Sao Paulo, NIH, Munich), présentant des nodules surrénaliens bilatéraux et une anomalie de la sécrétion de cortisol (cortisolurie des 24 h et/ou freinage minute pathologique).RésultatsSoixante-quatre sur 318 cas index (20,1 %) ont un variant pathogène d’ARMC5. Douze sur 318 (3,8 %) présentent un variant constitutionnel de classe 4 ou 5 de KDM1A, exclusivement des femmes, toutes avec syndrome de Cushing dépendant de l’alimentation. Leur cortisolurie des 24 h moyenne est à 3,37 N (0,7–6,6) vs 2,09 N chez les ARMC5 (0,2–10,7) et 0,98 N chez les sauvages (0,1–10,1),p = 0,015. Le cortisol plasmatique à 8 h est significativement plus bas : 189 nmol/L (57–286) vs 489 (176–1166) vs 455 (185–779), respectivement,p < 0,001 ; et leur cortisol à minuit significativement plus élevé : 511 nmol/L (275–1156) vs 339 (102–1178) vs 185 (39-602), respectivement,p = 0,006. Un rapport cortisol 8 h/minuit < 0,7 a une sensibilité de 100 % et une spécificité de 98,8 % pour détecter les mutations de KDM1A.ConclusionLes mutations de KDM1A sont rares, présentes chez moins de 5 % des cas index HMBS, et semblent toujours responsables d’un hypercorticisme dépendant de l’alimentation.