IntroductionL’obésité est une comorbidité fréquente de l’asthme. Sa présence est un facteur prédictif de mauvais contrôle de l’asthme.ObjectifComparer le monoxyde d’azote (NO) bronchique entre les asthmatiques obèses et non obèses.MéthodesIl s’agit d’une étude transversale menée au service de physiologie et exploration fonctionnelle au CHU Farhat HACHED de Sousse. Quatre-vingt-douze asthmatiques ont été inclus répartis en 2 groupes selon l’indice de masse corporelle : G1 (non obèses,n = 49) et G2 (obèses,n = 43). Une spirométrie et une mesure de la fraction exhalée du NO bronchique (feNO) ont été réalisées à tous les patients.RésultatsComparativement à G1, le groupe G2 était plus âgé (49 ± 11 vs 39 ± 14), comprenait plus de femme (86 % vs 55 %) avec un reflux gastro-œsophagien plus fréquent (44 % vs 25 %). Si le contrôle de l’asthme était comparable entre les 2 groupes, les sujets du groupe G2 étaient plus sous traitement step 4 (46 % vs 28 %). La comparaison des données spirométriques objective une CVF plus basse chez le groupe G1 (73 ± 15 % vs 82 ± 14 %) mais un VEMS comparable (63 ± 17 % vs 68 ± 15 %). La FeNO était significativement plus basse chez le groupe G2 comparativement à G1 (29 ± 28 ppb VS 45 ± 35 ppb,p = 0,05).DiscussionLe NO bronchique, biomarqueur valide de l’inflammation de type 2 de l’asthme, est plus bas chez les asthmatiques obèses comparativement aux non obèses. L’inflammation de type 2 ne semble pas jouer un rôle dans la physiopathologie de ce phénotype.