IntroductionLe rythme circadien de la fréquence cardiaque (FC) reflète l’équilibre de l’activité du système nerveux autonome. Les fluctuations nycthémérales de la FC sont associées à une morbidité et une mortalité élevées.ObjectifÉtudier la relation entre la variation de la FC de 24 heures et l’indice de masse corporelle (IMC) chez une population de patients diabétiques hypertendus.Patients et méthodesC’était une étude descriptive transversale incluant 35 patients diabétiques et hypertendus. Une mesure ambulatoire de la pression artérielle a recueilli les moyennes de la FC (battements par minute, bpm) durant les périodes diurnes, nocturnes et totales.RésultatsL’âge moyen était de 58 ± 13 ans et 54 % étaient des femmes. Dix huit (51 %) des patients étaient obèses. Les FC moyennes étaient de 78 bpm, 68 bpm et 76 bpm, respectivement, durant les périodes diurne, nocturne et totale. Une corrélation significative a été trouvée entre l’IMC et les FC diurne, nocturne et totale (respectivement,p = 0,002,r = 0,514 ;p = 0,017,r = 0,403 etp = 0,004,r = 0,474). Cependant, aucune association n’a été trouvée entre IMC et le dipping nocturne de la FC (p > 0,05).DiscussionCette étude suggère que l’obésité augmente la FC en raison de la sécrétion adipocytaire d’adipokines, principalement la leptine qui stimule le système nerveux sympathique au dépens de l’activité vagale.ConclusionL’obésité chez les diabétiques hypertendus favorise une hyperactivation du système nerveux sympathique conduisant à un rythme circadien anormal de la FC. Ainsi, la perte de poids est importante pour cette population à risque pour juguler la morbi-mortalité associée.