ObjectifL’étude HAPO, dans laquelle l’hyperglycémie n’était pas prise en charge, a montré une association continue entre les 7 catégories croissantes de glycémie à jeun (GAJ), à 1 (G1H) et 2 heures (G2H) après charge orale en glucose (24–32 SA) et le risque d’enfants de poids élevé pour l’âge gestationnel (LGA). L’objectif était d’évaluer si le surrisque persiste dans les catégories correspondant au diabète gestationnel (DG) lorsqu’il est pris en charge.MéthodesNous avons inclus 7190 femmes répondant aux critères d’inclusion d’HAPO. Parmi elles, les 655 (9,2 %) femmes avec DG (6–7ecatégories glycémiques) ont eu une prise en charge nutritionnelle, avec insulinothérapie pour 20,3 % d’entre elles. Nous avons évalué, par rapport à la 1recatégorie glycémique et après ajustement comme dans HAPO, l’OR de LGA de la 2eà la 7ecatégorie glycémique.RésultatsLes ORs de LGA augmentaient de la 1reà la 5ecatégorie de GAJ, de G1H et G2H : par exemple, ORs 5ecatégorie 2,20 (IC95 % 1,41–3,44), 2,25 (1,11–4,59) et 2,51 (1,63–3,85), respectivement. Les ORs dans les 6eet 7ecatégories (femmes avec DG) augmentaient très peu par rapport à HAPO : GAJ 2,52 (1,46–4,36) et 1,41 (0,56–3,55) ; G1H 2,87 (1,48–5,54) et 2,84 (1,03–7,86) et G2H 2,47 (1,46–4,16) et 2,05 (1,71–7,06), respectivement.ConclusionLa prise en charge des femmes avec DG, qu’il soit diagnostiqué par une GAJ, une G1H ou une G2H élevée, permet de stabiliser le risque de LGA à un niveau identique à celui des femmes sans DG avec glycémies normales hautes.