IntroductionLa gynécomastie est une hyperplasie du tissu glandulaire masculin. C’est la pathologie mammaire masculine la plus fréquente, caractérisée par une gêne psychologique importante. Le but de notre travail est d’étudier l’aspect clinique et étiologique des gynécomasties dans notre structure.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée au service d’endocrinologie de l’hôpital de Kairouan portant sur 26 patients suivis pour une gynécomastie.RésultatsL’âge moyen était de 36,2 ans avec des extrêmes d’âge allant de 14 à 76 ans. La gynécomastie était diagnostiquée après une évolution moyenne de 4,2 ans. Elle était bilatérale dans 73 % des cas dont 13 cas étaient asymétriques et 6 cas symétriques. Sur le plan étiologique, la gynécomastie pubertaire était retrouvée dans 42,3 % des cas, l’hypogonadisme dans 15,38 % (3 cas d’hypogonadisme hypogonadotrope et un cas d’hypogonadisme hypergonadotrope), une gynécomastie physiologique sénile dans 15,38 % des cas, idiopathique dans 19,23 % des cas, 1 cas d’hyperthyroidie et 1 cas d’insuffisance rénale.DiscussionLa gynécomastie est la conséquence d’un déséquilibre des influences respectives des androgènes et des estrogènes en faveur de ces derniers. Elle est le plus fréquemment bilatérale et asymétrique, mais peut être unilatérale ou bilatérale symétrique. Bien que la gynécomastie péri-pubertaire constitue l’étiologie la plus fréquente, elle peut constituer le seul signe clinique d’une atteinte endocrinienne ou accompagner une affection grevant le pronostic vital.