ObjectifRechercher des corrélations entre le syndrome métabolique (SM) et le taux de Galectine-3 (Gal-3) chez les patients diabétiques.Patients et méthodesNous avons mené une étude transversale incluant 260 patients diabétiques type 2.RésultatsL’âge moyen était de 59,4 ± 8,9 ans. Le sex-ratio était de 0,78. Parmi la population féminine, 95% avaient un tour de taille > 80 cm et 58,7% des hommes avaient un tour de taille > 94 cm. L’IMC moyen était de 28,69 ± 5,41 kg/m2[17–48 kg/m2]. L’HbA1c moyenne était de 8,51% ±1,87. Dans notre série, 57,3% étaient hypertendus et 45,8% étaient dyslipidémiques. La cholestérolémie moyenne était de 1,86 g/L, une HDLémie < 0,5 g/L a été observée chez 127 femmes et < 0,4 g/L chez 85 hommes et une triglycéridémie > 1,5 g/L chez 86 patients (31,3%). La LDL-Ch moyenne était de l’ordre de 1,08 g/L ± 0,42. Nous avons identifié une corrélation significative positive entre le taux de Gal-3 et l’IMC (p = 0,01), le tour de taille (p < 0,001), l’hypertension artérielle (p < 0,001), l’antécédent de dyslipidémie (p = 0,023) et l’hypertriglycéridémie (p = 0,029).DiscussionNous avons révélé une forte corrélation entre le nombre de critère du SM et le taux sérique de Gal-3.En effet, la Gal-3 est impliquée dans le développement de troubles métaboliques. Elle peut directement diminuer la signalisation de l’insuline et favoriser l’inflammation du tissu adipeux. Des études in vitro ont montré que le blocage de l’expression de la Gal-3 par des approches génétiques ou l’administration d’inhibiteurs de liaison de la Gal-3 pourraient restaurer la tolérance au glucose, la sensibilité à l’insuline et ainsi améliorer les composantes du SM.