ObjectifDéterminer le rôle du profil sociodémographique et clinicobiologique dans la réticence à l’insuline chez le patient diabétique de type 2 (DT2).MéthodesÉtude transversale menée à l’hôpital du jour de l’institut national de nutrition de Tunis. Nous n’avons pas inclus les diabétiques de type 1 ni les femmes enceintes, allaitantes ou suivies pour programmation de grossesse. Ont été considérés réticents les patients ayant exprimé des peurs à l’initiation l’insulinothérapie.RésultatsEnviron 40% étaient réticents à l’initiation de l’insulinothérapie. Le sex-ratio (H/F) était de 0,33 chez les réticents (G1) vs 0,74 chez les non réticents (G2) (p = NS). La moyenne d’âge était comparable (55,4 ± 9 ans [G1] vs 59,5 ± 9 ans [G2] ;p = NS). Environ 47% des réticents avaient un niveau d’instruction élevé versus 33% des non réticents (p = NS). Le niveau socioéconomique était comparable entre les deux groupes. Le diabète était ancien de 11,89 ± 8 ans chez les réticents vs 13,87 ± 9 ans chez les non réticents (p = NS). La prévalence des complications dégénératives était comparable entre les deux groupes. Les indices de masse corporelle moyens étaient de 31,4 ± 5 kg/m2(G1) et 29,84 ± 4,4 kg/m2(G2),p = NS. La réticence était associée à un retard significatif à l’initiation de l’insulinothérapie. Le délai moyen entre l’indication et la mise en insuline était de 17,2 ± 15,2 mois (G1) vs 2 ± 0,41 mois (G2),p < 10−3.ConclusionLe profil sociodémographique et clinicobiologique ne semble pas intervenir dans la réticence à l’initiation de l’insulinothérapie chez les DT2.