IntroductionL’ostéoporose pose des problèmes de diagnostic précoce et de prise en charge chez l’homme. Notre objectif est d’étudier le profil épidémiologique et étiologique de cette entité.Patients et méthodesC’est une étude rétrospective de 38 patients suivis à la consultation d’endocrinologie pour ostéoporose. Le critère d’exclusion principal est un âgé de plus de 65 ans.RésultatsL’âge moyen de nos patients est de 47 ± 13,5 ans. Le mode de découverte a été majoritairement un suivi d’endocrinopathie (n = 20) et une corticothérapie (n = 10). Une fracture pathologique a été le mode de découverte dans 8 cas. Les endocrinopathies révélatrices ont été : une hyperparathyroïdie (n = 4), syndrome de Cushing (n = 4), hypogonadisme (n = 10), une hyperthyroïdie (n = 2). Le tabagisme a été trouvé dans la majorité des cas (n = 34). Une maladie de Crohn a été objectivée dans 3 cas. Un traitement anti-convulsivant a été noté dans 3 cas. L’enquête étiologique a révélé un éthylisme et/ou diabète dans 10 et 12 cas respectivement.DiscussionLa méconnaissance du risque d’ostéoporose masculine, l’intrication de nombreux facteurs étiologiques et l’incertitude concernant les valeurs seuils d’ostéodensitométrie associé au risque fracturaire, rendant la démarche diagnostique et l’identification des patients à risque plus complexe. Dans notre étude, l’ostéoporose chez l’homme est assez dans près d’un cas sur 2 à une maladie et/ou prise médicamenteuse ou à l’exposition à un facteur de risque. Ainsi, une démarche étiologique minutieuse devant toute ostéoporose masculine est nécessaire.