ObjectifLes sténoses artérielles rénales sont relativement fréquentes alors que l’HTA d’origine rénovasculaire est rare et potentiellement curable. Notre but est de sélectionner les patients présentant une sténose artérielle rénale qui seront candidats à une angioplastie.Patients et méthodesVingt-quatre patients âgés de 19 à 74 ans nous ont été adressés pour une forte suspicion d’une HTA réno-vasculaire.Deux scintigraphies rénales au99mTc-DTPA ou au99mTc-MAG3 en mode dynamique ont été réalisées, la première à l’état de base et la deuxième 1 h après sensibilisation par 50 mg de Captopril®.RésultatsLa fonction rénale était symétrique dans 18 cas, légèrement asymétrique dans 3 cas et franchement asymétrique dans 3 cas (1 cas sur thrombose sur anévrysme, 1 cas sur sténose bilatérale et 1 cas sur sténose sur 70 % d’une artère unique). Dans les 4 cas de sténose rénale bilatérale, la fonction était symétrique dans 2 cas, légèrement asymétrique dans 1 cas et franchement asymétrique dans le dernier cas. Le test au Captopril était négatif dans tous les cas épargnant ainsi la revascularisation, geste invasif, onéreux et surtout inutile dans ces cas.DiscussionLa découverte d’une sténose artérielle rénale chez un patient hypertendu ne signifie pas que l’HTA est d’origine rénovasculaire. Dans ce cas-là, la scintigraphie rénale dynamique au99mTc-MAG3 ou au99mTc-DTPA apporte la preuve d’imputabilité ainsi qu’une importante valeur prédictive de réponse positive au traitement chirurgical ou à l’angioplastie envisagée.