IntroductionL’homocystéine (HCy) serait impliqué dans l’initiation et la progression des lésions d’athérosclérose non seulement chez le diabétique de type 2 mais aussi chez le diabétique de type 1.ObjectifsÉvaluer le taux de (HCy) chez des diabétiques de type 1 âgés entre 14 et 65 ans et établir une liaison avec les complications microvasculaires.Matériels et méthodesÉtude prospective incluant 111 hommes et 100 femmes diabétiques de type 1, pris en charge en hospitalisation ou en consultation diabétologie nutrition, entre novembre 2014 et mars 2016.Un bilan métabolique, dosage de l’homocystéinémie : fond d’œil, microalbuminurie, recherche d’une neuropathie diabétique autonome et périphérique.RésultatsLa moyenne d’âge est de 29,9 ± 11,2 avec une durée d’évolution de 11,33 ± 8,6 ans. La moyenne de HCy est de 13,36 ± 6,1 μmol/L sans différence significative entre les deux sexes avec une hyperhomocystéinémie (HCy ≥ 15 μmol/L) dans 23,7 % des cas.On note une corrélation positive et statistiquement significative entre HCy et la créatinine (r = 0,77 ;p = 0,04) avec une liaison inverse à la clairance de la créatinine. La glycémie post-prandiale est associée à l’homocystéinémie (r = 1 ;p < 0,0001) suggérant un rôle clé dans la dysfonction endothéliale liée à l’hyperglycémie chronique. Hcy augmente parallèlement à l’indice de masse corporelle (r = 0,72 ;p = 0,06) et à la pression artérielle systolique (r = 0,63 ;p = 0,09).L’homocystéinémie est plus élevée en présence d’une rétinopathie diabétique (17,2 ± 8,25 versus 10,96 ± 2,82) et en présence d’une néphropathie diabétique (20,98 ± 9,02 versus 11,07 ± 2,54) sans liaison statistiquement significative.ConclusionL’élévation de l’homocystéinémie chez le diabétique de type 1 est pourvoyeuse de complications microangiopathiques et associée à une dégradation rénale.