IntroductionLe rôle de la vitamine D est clairement établi dans les complications osseuses de l’IRC. Son déficit est très fréquent dans l’insuffisance rénale chronique et corrélé à la prévalence de la mortalité. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact d’une supplémentation orale de cholécalciférol (associé à l’éducation nutritionnelle) sur le métabolisme phosphocalcique, inflammatoire, et le profil lipidique.Patients et méthodesNotre étude a porté sur des patients atteints d’IRC terminale, en dialyse péritonéale depuis plus de six mois. Le traitement par le cholécalciférol (200 000 UI/mL) adapté à chaque patient a été évalué au bout de 8 semaines. Les bilans sanguins ont été établis avant et après traitement.Résultats et analyseLes patients tous hypertendus dont 42 % sont en surpoids, présentent un âge moyen de 41 ± 6 ans. L’hypovitaminose est corrigée chez 67 % d’entre eux (> 38 ng/mL,p < 0,001). Une normocholestérolémie et une normophosphorémie sont enregistrées. En revanche, les taux des triglycérides, HDL-c et l’hypocalcémie persistent chez la moitié des patients. L’hyponatrémie (33 %) et l’hyperkaliémie (17 %), l’inflammation (33 %), l’anémie (75 %) et l’hyperparathyroïdie (75 %) sont peu ou pas améliorées.ConclusionCette étude met en évidence certains bénéfices du traitement par la vitamine D permettant la stabilisation de la maladie rénale tout en différant la mortalité des patients. Les troubles non corrigés suggèrent une intervention précoce par la vitamine D, lors de l’évolution de la pathologie.