IntroductionL’hyperprolactinémie (HPR) peut accompagner, voir révéler une hypothyroïdie (HT). L’association à un adénome à prolactine est par contre rare.ButDéterminer la fréquence et le retentissement de l’HPR chez les patients suivis pour hypothyroïdie.Patients et méthodesÉtude rétrospective de 92 patients (85 femmes, 7 hommes) suivis pour hypothyroïdie au service de médecine interne. Le taux plasmatique de prolactine a été pratiqué devant une galactorrhée, une hypofertilité, des céphalées ou devant un aspect de selle turcique élargie. Les patients présentant une hyperprolactinémie ont bénéficié d’une imagerie par résonance magnétique.RésultatsHuit cas d’HPR ont été retrouvés (8,7 %), tous de sexe féminin, d’âge moyen 37,75 ± 7,9 ans. Dans 5 cas (71,4 %), il s’agissait d’une thyroïdite de Hashimoto. L’HPR a précédé l’HT de 14 ans dans un cas, a révélé l’HT dans 3 cas et est survenue après le diagnostic (moyenne de 2,5 ans) d’HT dans 4 cas. Les signes révélateurs étaient : la galactorrhée (n = 5), spanioménorrhée (n = 4), hypofertilité (n = 2) et une ménopause précoce (n = 1). Le taux initial moyen de prolactinémie était de 3306,5 ± 1850,1 UI/L. À l’imagerie par résonance magnétique, il s’agit de 4 cas de microadénome, 2 cas de macroadénome. Le traitement par bromocriptine était nécessaire dans 6 cas avec une durée moyenne de 4,25 ± 5,09 ans. Aucune patiente n’a nécessité un traitement chirurgical.ConclusionL’HPR peut accompagner un HT périphérique à son début, mais il ne faut pas méconnaître une tumeur hypophysaire sécrétante à prolactine devant des signes patents évocateurs.