ObjectifLe but de notre travail est de déterminer les aspects cliniques, paracliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs de l’hypothyroïdie au cours de la grossesse.Patients et méthodesNous avons mené une étude prospective portant sur 50 femmes enceinte hospitalisées au service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès présentant une hypothyroïdie préexistante ou diagnostiquée pendant la grossesse.RésultatsL’âge moyen de nos patientes est de 32 ans (20–44). Des antécédents familiaux de dysthyroïdie étaient présents dans six cas. L’hypothyroïdie était connue avant la grossesse dans 10 cas soit 20 %. Elle était asymptomatique dans la majorité des cas (99 %). Le critère diagnostique de l’hypothyroïdie au cours de la grossesse a été fait devant une TSH supérieur à 2,5 μUI/mL au cours du premier trimestre et au-delà de 3 μUI/mL en 2eet 3etrimestre. Les étiologies de l’hypothyroïdie étaient dominées par une hypothyroïdie post-thyroïdectomie dans 78 % des cas, une thyroïdite d’Hashimoto dans 16 % des cas, la cause était indéterminée dans 6 % des cas. La démarche diagnostique avait consisté sur l’augmentation de la dose de L-thyroxine de 25 % au début de la grossesse chez les patientes porteuses d’une hypothyroïdie antérieure. La surveillance était chaque quinzaine par une T4L jusqu’à l’obtention de l’euthyroïdie puis mensuelle. Aucune complication materno-fœtale n’a été objectivée. En post-partum, deux cas d’hypothyroïdie néonatale ont été rapportés.DiscussionLe dépistage de l’hypothyroïdie au cours du 1ertrimestre de la grossesse est impératif si l’on veut prévenir ses conséquences graves aussi bien fœtales que maternelles.