IntroductionUne grossesse sur acromégalie évolutive est rare du fait de l’hypofertilité secondaire à la maladie. Peu de données sont disponibles sur cette association.ObservationPatiente HS présente une acromégalie, sans insuffisance antéhypophysaire, évolutive sur reliquat tumoral au sinus caverneux et bien contrôlée sous somatuline et bromocriptine. Elle a fait 2 grossesses conçues sous somatuline et suivies sous aucun traitement hormonal dés la 2eSA. La 1regrossesse, à 36 ans, au cours de laquelle seul l’IGF-1 augmente [339 ng/mL (N 109–284)], s’est compliquée d’une pré-éclampsie conduisant à un accouchement à 35 SA d’un garçon de 2000 g présentant une hernie inguino-scrotale. L’acromégalie est restée stable (IGF-1 à 222 ng/mL). La 2egrossesse, à 38 ans, est mal-suivie, compliquée d’une HTA dés le 1ertrimestre, menée à 36 SA sans complications fœtales. La patiente allaite pendant 3 mois, l’HTA a régressé. Elle consulte à 4 mois du post-partum, le reliquat tumoral est stable, l’IGF-1 à 1041 ng/mL, la GH à 11,9 ng/mL sans insuffisance antéhypophysaire. Une hypertiglycéridémie s’est installée.DiscussionUn hypersomatotropisme évolutif, sans déficits hypophysaires et bien contrôlé sous traitement médical, permet l’obtention d’une grossesse dont l’issue dépendra de la stabilité de la maladie, du volume de l’adénome somatotrope et de l’hygiène de vie. La grossesse acromégalique reste à risque de survenue d’HTA et de troubles métaboliques. La poursuite, pendant la grossesse, du traitement par somatuline et/ou agonistes dopaminergiques pourrait être proposée, il semble que ces traitements n’influencent pas les taux de GH et d’IGF-1 placentaires.