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Quand le traitement de la maladie de Cushing induit d’autres endocrinopathies

Auteurs : Gelibert P, Gilly O1, Guedj AM1, Rodier M1, Bogenmann L1
Affiliations : 1CHU de Nîmes, Nîmes, France
Date 2016 Septembre, Vol 77, Num 4, pp 340-340Revue : Annales d'endocrinologieDOI : 10.1016/j.ando.2016.07.278
P039
Résumé

IntroductionDepuis 2012, le pasiréotide, un analogue de la somatostatine plus affin pour les récepteurs SST 2 et 5, est disponible dans le traitement de la maladie de Cushing non guérissable chirurgicalement. Les principaux effets indésirables sont digestifs et métabolique (hyperglycémie). Nous rapportons 2 observations avec des effets indésirables endocriniens.Cas cliniques n°1Femme de 76 ans, hypercorticisme traité par surrénalectomie gauche en 1985. Hypophysectomie en 1991 devant découverte micro-adénome corticotrope, panhypopituitarisme secondaire. En 2009, arrêt de l’hydrocortisone. En 2014, hypercorticisme clinique et biologique : introduction pasireotide 1,2 mg/j puis minoré à 0,6 mg/j devant intolérance digestive. À 3 mois : insuffisance corticotrope aigue clinique (asthénie, douleurs abdominales) et biologique (cortisol 8 h 87nmol/l N < 171, ACTH 8,6 pg/mL N7-63). Régressive après arrêt du pasireotide.Cas clinique n°2Homme 76 ans macro-adénome cortico-somatotrope, non fonctionnel ; exérèse chirurgicale complète (2002) ; récidive et reprise chirurgicale incomplète (2010). 2013 apparition d’un hypercortisolisme clinique (diabète et hypertension) et biologique (CLU > 2 N) ; traitement par radiothérapie associé au pasireotide 1,2 mg/j. Majoration à 1,8 mg/j en avril 2015 devant CLU > 20 N. Mars 2016 céphalées intenses, baisse d’acuité visuelle, acouphènes et photophobie associé à un déficit gonadotrope et somatotrope. IRM confirmant une apoplexie hypophysaire.DiscussionOn note dans les études de phase III : 8 % d’hypocortisolisme, comme dans la première observation, ce qui doit amener à suspecter une insuffisance surrénalienne notamment en cas de troubles digestifs. À notre connaissance il n’a pas été rapporté d’apoplexie à ce jour sous pasireotide mais cela paraîtrait possible compte tenu du mode d’action.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Gelibert P, Gilly O, Guedj AM, Rodier M, Bogenmann L. Quand le traitement de la maladie de Cushing induit d’autres endocrinopathies. Ann. Endocrinol. (Paris). 2016 Sep;77(4):340-340.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 14/09/2016.


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