ObjectifÉtudier l’impact des déséquilibres métaboliques et hormonaux des femmes SOPK sur la qualité des embryons obtenus après fécondation in vitro (FIV) et injection intracytoplasmique de sperme (ICSI).Matériels et MéthodesÉtude prospective où nous avons comparé la qualité embryonnaire après cycles de FIV/ICSI chez 152 patientes infertiles réparties en deux groupes : 61 patientes SOPK et 91 patientes Contrôles normo-ovulantes. Pour chaque patiente, nous avons réalisé des prélèvements sanguins le jour de la ponction ovocytaire, en vue de déterminer les paramètres métaboliques (glycémie à jeun, cholestérol total, HDL-C, LDL-C et triglycérides) et hormonaux (insulinémie et SHBG). Nous avons aussi calculé l’indice de masse corporelle (IMC) et l’index d’insulinorésistance (HOMA-IR).RésultatsLa qualité embryonnaire était meilleure chez le groupe SOPK (0,57 ± 0,39 %) comparativement au groupe Contrôle (0,39 ± 0,31 %),p = 0,05. Nous avons objectivé une corrélation négative (p = 0,01) entre l’IMC et la qualité embryonnaire des patientes SOPK, alors que cette relation n’était pas validée pour le groupe Contrôle. Pour le groupe SOPK, la glycémie était le seul paramètre métabolique corrélé négativement à la qualité des embryons obtenus (p = 0,01). Nous n’avons pas trouvé de corrélations entre la qualité embryonnaire d’un côté et les paramètres lipidiques, hormonaux et le HOMA-IR de l’autre.DiscussionLes données de la littérature sont en faveur d’une qualité embryonnaire similaire entre les patientes SOPK et leurs homologues Contrôles. Nos résultats suggèrent un rôle délétère de l’obésité maternelle et de l’hyperglycémie sur la qualité embryonnaire malgré l’absence de corrélation directe avec l’insulinorésistance.