ObjectifsNotre étude cherche à démontrer l’existence de faux positifs de l’uncus pancréatique à la scintigraphie à la somatostatine dans le bilan des tumeurs neuroendocrines et à mettre en place des critères scintigraphiques de référence, pour une meilleure identification de ces faux positifs.MéthodesTreize patients parmi 230 patients, ayant bénéficié d’une scintigraphie à la somatostatine marquée à l’Indium 111 (¹¹¹In-[DTPA-D-Phe¹]-octréotide), présentaient une fixation isolée de la tête pancréatique. La fixation était considérée comme physiologique si toutes les imageries de suivi ne montraient pas de tumeur de la région pancréatique. L’intensité de fixation a été comparée à celle du foie.RésultatsCinq patients présentaient une fixation en rapport avec une tumeur neuroendocrine du pancréas confirmée histologiquement. Les images planaires montraient une fixation d’intensité supérieure à celle du foie chez quatre d’entre eux et les coupes tomographiques couplées au scanner montraient un rapport entre le foyer tumoral et le foie supérieur à 2. Les huit autres patients avaient tous une écho endoscopie négative. Les images planaires montraient une fixation faible avec un rapport entre le foyer tumoral et le foie inférieur à 2. Cette fixation se projetait en regard de l’uncus pancréatique.ConclusionHuit patients ont été considérés comme présentant une fixation physiologique de l’uncus pancréatique à l’octreoscan. La localisation et l’intensité de la fixation devraient être considérées comme deux critères déterminants, pour aider le médecin nucléaire à distinguer une fixation physiologique d’une fixation pathologique de l’uncus pancréatique dans le bilan des tumeurs neuroendocrines.